Post Scriptum
Quelle: Spotify
Refrain
Tout ce qui compte, c'est qui écoute. Je t'emmerde si tu comptes qui écoute.
Je m'en tape de ce que ça coûte. C'est comme ça. Pas de place pour un doute.
Peu importe qu'on approuve. J'ai fait mon choix, c'est ma route.
Je veux un rap digne de nous pour que les nôtres s'y retrouvent.
J'apporte ce track crade comme un bootleg, le goût de perdre pour ton crew de bègues. Mes foules de vers roulent comme Goodyear. Un coup de nerfs pour les jours de merde. L'âme des pionniers comme Kool Herc. Je t'amène du bouclier à l'I-Book, couplet classe pullman pour que les cous' breakent, le passent en boucle, mec, pousse "rec". Maintenant who's next ? Au mic, sans loupes de fake, je défend mon bout de steak. On parle de coup de maître. Je dis pas que je m'en fous. Je souhaite qu'un jour peut-être, ce soit mon tour, mais même si les foules se pressent seul on naît, seul on reste de bout en bout, frère. Elevé au rap militant, pas de lyrics tendres, ni de dilettante. Signe des Temps. Près de dix ans que je rappe cette vie étrange. Mohican du hip-hop pénitent, c'est mon existence. Le regret immense de trop de médisants, à l'évidence, véhément de différence.
Accrocs des ondes radios, trop d'ados croient au rap Eldorado. Ce lot de ragots, gros gâteaux, majors, beaux bateaux, stocks de gos, plateaux de coke, corrados, flots de bravos, photos, autographes. Ronaldo des charts, porte-drapeau de polo Ralph Lauren. Hauts de tableaux. Trop de vidéo-clips aux idéaux de riches, niais, nocifs, ciblés d'office, Filet-o-fish pour le crâne avec tout le brio de M6. Trop de minots privés trop petits, de visées, d'optiques. Le cerveau vrillé trop vite, en manque de rêves, se sont rivés aux tripes nos envies de briller aussi. Trop de rimes anodines. Tant de mômes se fient à nos dires, vibrent à nos rythmes, fidèles aux titres malgré ce que leurs fille-mères peuvent dire. Le besoin de méditer, la fibre de nos lyrics, d'une existence "série B". Trop de gimmicks priment au prix de lyrics. Je viens pas vendre du rêve, c'est pas le monde de "Fame", genre "on s'aime tous", "ton frère est mon frère". Je suis pas de ceux qui enseignent, pleins de conseils mais que rien ne concerne. A mon sens, l'ignorance : le coup de grâce aux coupables d'innocence.
Refrain
Y'avait pas de place où se mettre, pour nous, dans leurs rangs. Pas grave, on a fait nos traces. On avait nos frasques, nos mics, narrait tout ce qui par les mots passe. Amarrés aux pages comme Marley aux oinjs, on s'épargnait le naufrage. Rien à carrer des stats, je parle d'un autre âge, havre d'un autre rap. Rien à faire, mec, cet art trempe mes chairs, abreuve ma verve. Ça, même pour Trump, c'est trop cher. Le thème de ma chaire ? La braise de mon ère. C'est tout ce qui me pèse de perdre. Le nerf de ma guerre, l'étreinte sincère d'un frère. Le brun de mes cernes. Un peu de bonheur en vers. Une vie, une heure, un être. Le texte, ma perle.
Refrain
(Merci à Vivien Fradin pour cettes paroles)
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