[Couplet 1]
Si avant tout j’devais décrire ma vie, elle serait sucrée
Telle le miel d’Alep
Dieu m’a donné une épouse qu’j’aime
3 p’tits anges doux à mon cour, mes yeux, mes viscères
Après le flou d’ma jeunesse, j’compris à quoi ma vie sert
Mais les cicatrices sont bel et bien là, vestiges de tourmentes
A les entendre j’connus qu’l’amour brutal au sein des tournantes
Comme si l’existence n’était pas éprouvante
En bout d’course, il fallait en plus de cela qu’ils nous mentent
Les loups d’la bourse et les chiens d’la politique, affichent
L’épouvante
Comme une arme suprême, c’est bien l’humanité entière
Qui perd de sa superbe
Le genou honnête plie sous l’poids dément de l’argent
Insulté 1000 fois, j’voudrais encore avoir confiance aveugle
En m’sieur l’Agent
Mais il avance grimé et tourne
Ironie du sort, viscéralement j’ai toujours eu peur des
Clowns
J’ai vu vot’démocratie s’mesurer en dollars
Quelques millions et l’Ohio devenir l’Angola
Que dire d’vant les massacres, que j’suis un p’tit poète de
Zone suburbaine au lieu
D’l’essentiel, ils désignent mes rimes comme étant le problème
[REFRAIN]
Blessé, mes mots viennent mourir, pour toi des mots blessés
Blessés, blessés
[Couplet 2]
Si ensuite j’devais décrire mon enfance, j’la peindrais en
Bleu
Même avec l’amour d’mes parents scindés en deux
Car face à l’épreuve, j’ai bâti Alamut, au bord d’mes lèvres
Comme Hassan Sabbah a répandu la terreur, au cour du
Monde des lettres
Une armée d’vers assassins, live de la retraite forgée dans
L’respect
Pas dans la haine qu’on m’prête
Car si c’n’est pas à la fin d’leur monde avili qu’on assiste
J’vois aussi des soi-disant frères dans les mosquées crier
Et donner dans l’prêche raciste
Alors qu’ils doivent sourire, ils lancent des regards noirs
Et une mine triste
Comme si leur mère venait d’mourir
Lassé d’les suivre, j’écoute «Hamzé la raison »
Je parle de paix et des barbares belliqueux, veulent raser
Ma maison
Tous les soirs à 20h, horrifié d’vant l’écran
Ode à l’amnésie quand dans tes bras, chaque seconde de
Toi je m’éprends
Mes peurs s’volatilisent quand elles effleurent tes sourires
J’viens d’marcher dans cette vie, j’espère que Dieu me laissera
Courir
Sinon tant pis, c’est lourd à porter, j’ferai mon chemin
Quoi qui s’passe, tempête, cyclone, orage ou temps serein
[REFRAIN]
Blessé, mes mots viennent mourir, pour toi des mots blessés
Blessés, blessés
[Couplet 3]
Si pour finir j’devais choisir ma mort, ce serait en sommeil
Fauché en plein rêve avant de revoir le soleil
Si seulement elle pouvait arriver tard j’finirais mes livres
Buvant sur tes lèvres, tellement d’nuits, que j’en serais
Ivre
Traité décisif, c’que j’voudrais, chaque rime subit la gravité
Et j’pousse mes vers
Comme c’fou de Sisyphe, mon carnet jauni par la lumière
Des étoiles sous les toits
P’tèt on se rappellera, que j’noircissais ces parchemins
Sous mes doigts
Que j’promenais au pays, sous les ficus émeraude
Que j’combattais tous les tyrans, qui marchaient sur les
Traces d’Hérode
Tu sais la paix s’respecte, sa défense s’résume pas à quelques
Caches d’armes qu’on inspecte Si certains placent
Leur avenir sous la toge de bliss
La justice tire aucune gloire de l’assassinat vif de ses fils
On peut s’mentir, abrité derrière 1000 artifices
La vie est une mère, elle gardera le sens du sacrifice
Rien n’est plus noble qu’une cause juste, oppressée
Acculée au mur, dernière défense, c’est mes mots blessés
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